Santa Barbara 1925-2016 (+ vidéo)

[Phil]

Toujours dans mon délire "vieilles photos", j'avais récupéré une carte montrant State Street, la rue principale de Santa Barbara, au milieu des années 1920.

 

La date a son importance, car c'est en 1925 qu'un tremblement de terre détruit de nombreux immeubles de la ville. Elle sera reconstruite avec des bâtiments plus bas, le style "espagnol" (briques de terre crépies et blanchies à la chaux, matériau appelé "adobe") remplaçant le style "victorien" (maisons en bois peintes avec des avancées vitrées à colonnades, comme à San Francisco).

Actuellement encore, tout bâtiment neuf doit être fait dans ce style, et le centre ville semble droit sorti d'un village andalou du fond des âges, alors que peu de choses ont plus de 90 ans.

 

La comparaison :

 

Seul le grand immeuble du fond à droite (le cinéma "Granada") subsiste, caché par les arbres, ainsi que les deux bâtiments en adobe au premier plan à gauche, reconnaissables à leurs arceaux et leurs toitures. Le tout premier a vu son enseigne "Murray's" remplacée récemment par "Forever 21"

 

 

 

[Patrick 30]

Les voitures en 1920 ont l'air de se ressembler : sais tu quelle marque seraient elles ?

[Phil]

Les "caisses carrées" des années 1920 sont une plaie à identifier, car elles sont toutes pareilles

Note bien qu'en 2100 je ne sais pas si beaucoup de gens feront la différence entre une Peugeot 208 et une Ford Focus

 

Sans prendre trop de risques, il doit y avoir une majorité de Ford T, et sans doute quelques Chevrolet Six .

[Eagle1_77]

Purée, tu t'éclates toi ; tu aurais pu qd même retirer les arbres que l'on puisse voir les batiments

[chrissteele]

très interessant phil!

[Phil]

tu aurais pu qd même retirer les arbres que l'on puisse voir les batiments

Pas faux

Sur les dizaines d'images "parallèles" que j'ai faites, on constate que la plantation d'arbres dans les rues est un sport répandu... la lutte contre le réchauffement ne date pas d'hier

 

 

 

Deux nouveaux assemblages d'hôtels/restaurants des années 50 à Santa Barbara

 

 

Le bâtiment du resto "Elmer's" (1025 Chapala St.) actif dans les années 50, n'est plus un resto depuis un bail.

La Nash a été remplacée par un pick-up Nissan.

 

En revanche, l'hôtel Victoria (25 E. Victoria St.) est toujours là, dédié aux sans-abri.

Là, c'est une bouse teutonne (Audi A-truc) qui a pris la place de la jolie Studebaker.

[Phil]

Au bas de State Street, le long de la mer se trouve la gare de chemin de fer (Amtrak, ex-Southern Pacific).

 

 

 

 

[The Lion King]

C'est marrant, la montagne derrière ne correspond pas vraiment. Le dessinateur à fait vite.

 

En fait on se rends compte en regardant l'avant/après que le décor s'élève beaucoup en hauteur: ajout d'arbres, de poteaux, de panneaux, de réverbères... et se complique.

 

A y réfléchir, je me demande même si ces "coupures" verticales dans un monde horizontal n'est pas un peu à l'origine d'un certain mal-être ambiant dans nos "nouveaux" lieux de vie. L'impression d'être dans une cage, tout simplement.

[Phil]

La plupart de ces cartes postales sont des photos colorisées et retouchées : pas de "dessinateur" stricto sensu.

Les montagnes plus hautes, plus basses ou décalés sur la gauche ou la droite, c'est quand la photo est prise de plus loin (ou de plus bas), de plus près (ou de plus haut), de plus à gauche ou plus à droite. Un défaut d'emplacement (de ma part) de moins d'un mètre peut donner une différence visible.

La plantation d'arbres est effectivement une constante sur beaucoup d'images que j'ai prises. Certains sont très gros d'ailleurs, et devraient inciter à limiter l'usage de l'expression "arbres centenaires" : la plupart des essences atteignent une taille respectable en quelques dizaines d'années.

Quant aux autres objets "gênants", s'ils avaient été là à l'époque, le photographe se serait tout simplement mis ailleurs .

 

Tiens, quelques nouveaux montages de Santa Barbara - avec ou sans arbres

 

Historiquement, Santa Barbara c'est deux lieux de la colonisation espagnole à la fin du 18ème : la mission franciscaine Sainte-Barbe située à 2 km du centre ville (images plus tard ), et le fort militaire (presidio) actuellement en plein centre ville.

La Casa De la Guerra n'est pas la "maison de la guerre" , mais la résidence d'un des commandants du fort, Jose De la Guerra y Noriega, espagnol puis mexicain, dans la première moitié du 19°. On peut encore la visiter, ainsi que son patio et la rue qui la longe ("street of Spain").

 

Carte postale de 1940.

 

 

Carte postale de 1933

 

 

A deux pas, le musée municipal situé dans une partie de l'ancien fort et qui comporte quelques bâtiments de l'époque.

Carte postale de 1933

 

 

Toujours dans ce coin (à deux blocs de State Street), la poste principale

Carte vers 1940.

 

 

Le palais de justice du comté, reconstruit dans le style espagnol après le tremblement de terre de 1925 (voir plus haut)

Carte postale vers 1940.

 

Le grand événement annuel de Santa Barbara est, chaque début août depuis 1924, la Old Spanish Days Fiesta organisée sur le thème de l'Espagne coloniale. Confetti, défilés et bals en costumes, tout est bon pour célébrer un passé idéalisé voire hollywoodisé.

 

Ici, un défilé passe le porche du palais de justice dans les années 40.

à noter que le mot "gay" signifiait principalement "gai" jusqu'à la première moitié du siècle dernier .

[The Lion King]

T'as même pas fait l'effort de prendre la photo à l'heure de l'horloge... tssss...

 

Oui our les arbres, quand tu vois à quelle vitesse un platane pousse en ville...

[Phil]

Une petite dernière à l'intersection de State et Carrillo.

Pour une fois, la carte originale est une "chrome" (photo couleurs d'origine, pas un NB colorisé) de la fin des 50s. Pfff les arbres ça pousse vite

 

[Phil]

Les dernières de Santa Barbara, avec la Mission Santa Barbara (Sainte-Barbe en français) fondée en 1786, c'est-à-dire au paléolithique à l'échelle US.

Le bâtiment actuel date de 1820 (néolithique donc ), l'ancien ayant été détruit par le tremblement de terre de 1812.

 

La mission accueille maintenant plus de touristes que de dévots, avec guitoune d'accueil, musée, boutique.

 

 

 

Une sérénade à la fontaine vers 1940

 

 

 

La visite (payante) inclut le musée, le cimetière et les jardins, entretenus par les moines franciscains toujours présents.

[Eagle1_77]

Elle est pas mal celle de l'intersection. Pas de feu et un petit panneau au milieu de l'avenue et pas de passage clouté.

[Phil]

Montage du bazar en vidéo, avec bande son hispanisante de rigueur...