Merci
Tu penses bien que les Américains l'ont fait
- à l'échelle industrielle, les constructeurs, qui modifient leurs moteurs pour utiliser les mêmes blocs sur leurs camionnettes ou sur leurs muscle cars les plus pointus
- en petite série, quelques "filiales" de constructeurs, comme Shelby ou GM Performance
- à l'unité ou presque, les amateurs de dragster et autres Nascar, en allant bien plus loin, mais au prix de la fiabilité : un moteur de série, c'est garanti 3 ans et 50.000 km. un moteur de compétition, ça se démonte à chaque course ou presque.
Techniquement ,il y a plusieurs facteurs limitants :
- l'allumage : les rupteurs ont tendance à partir en vrille quand on les ouvre/ferme trop vite. D'où les doubles rupteurs (Mallory et autres) voire doubles allumeurs (Ferrari V12). ça c'était dans les 60s : depuis, l'allumage électronique a réglé tout ça.
- l'alimentation : il faut que le moteur puisse avaler davantage de mélange air/essence (et rejeter davantage de fumée). Gros carbus (maintenant injection), grosses pipes d'admission, compresseurs volumétriques ou turbos, gros échappements 4 en 1, et conduits de culasses agrandis.
- la distribution : ce qui empêche un moteur d'aller au-delà du "régime maxi", c'est surtout le diagramme de distribution, avec les soupapes qui s'ouvrent et se ferment au bon moment en utilisation normale, mais se lèvent trop peu et trop peu longtemps quand on veut tourner plus vite. D'où les gros AAC et culbuteurs à gros rapport, qui font gagner des ch à haut régime - et en perdre à bas régime, on n'a rien sans rien, la distribution variable est encore une rareté en 2018 - alors en 1975...
Tout ça ne fragilise pas le moteur tant qu'on reste aux régimes d'origine. Mais comme c'est pour tourner plus vite, le problème de la résistance mécanique aux régimes élevés (frictions, vibrations...) se pose vite. Un small block tourne indéfiniment à 5000 tours, mais pas plus de quelques minutes à 8.000 - et quelques secondes à 10.000. Là c'est de la mécanique de précision, de l'équilibrage, des matériaux plus légers et plus résistants (titane) et donc beaucoup de $$$$. Tout ça pour des moteurs qui ne donnent leur plein rendement qu'au-delà de 250 km/h en assourdissant à 1 km et encore plus dans la voiture. S'il y avait beaucoup de clients potentiels, ça se saurait .
Ce qui s'est surtout fait, c'est d'utiliser tout ça pour augmenter la puissance spécifique des moteurs de petite cylindrée en leur permettant d'avoir la puissance des gros. Le moindre TDi actuel a des courbes de couple et de puissance à faire rêver tous les ingénieurs US des années 70 .