VOILA quelques définition selon Eric ALLART dont voici le facebook http://fr-ca.facebook.com/eric.allart
Old -Time music ou Hillbilly
Musique d’autrefois , musique de paysans.
La Old-Time music est la fusion américaine des différentes traditions populaires européennes au début du XXème siècle.
La tradition anglo-irlandaise, celle que l’on nomme aujourd’hui celtique est la plus importante. Le répertoire instrumental est composé d’airs de danse pour violon « fiddle tunes » . La tradition vocale, essentiellement a capella comporte des ballades et des gospels blancs.
Elle se conserve et est très vivace dans les montagnes Appalaches.
Après 1900 des instruments nouveaux apparaissent : la mandoline italienne, la guitare espagnole qui est rendue plus puissante par des cordes en acier, le banjo, la guitare hawaïenne jouée à plat.
Le Old-Time ignore les percussions autres que corporelles et privilégie les instruments à cordes.
A partir des années 1920 le Old-Time va connaître des influences noires : le blues, le ragtime.
Il est à l’origine du folk boom des années 60-70. Aujourd’hui très vivace elle peut s’entendre live dans des festivals comme celui de Galax en Virginie.
Musique Acadienne ou Cajun
Musique d’origine française jouée en Louisiane.
Les cajuns sont les descendants des colons français chassés du Nouveau Brunswick par les anglais et abandonnés dans les marais de Louisiane.
Leur musique dérivée du folklore Normand, Breton, Picard et Poitevin a connu l’apport de l’accordéon diatonique allemand et l’influence du blues né en même temps qu’elle.
Le style cajun appartient à la famille de la country music.
Joseph Falcon et Cléoma Breaux enregistrent la première chanson cajun en 1928
Le cajun va subir l’influence de son riche voisin texan et suivra l’évolution des autres branches de country américaines. Il existe toujours en 2006 un style cajun, souvent francophone, très typé de plus en plus proche de son cousin noir, le zydeco.
Singing cow-boys
Les « cow-boys chantants »
En 1927 Hollywood invente les premiers films parlants. Les westerns sont à la mode et les studios vont inventer un genre d’opérette et de comédie musicale où les acteurs chantent dans les films.
Tous sont très célèbres, font des cascades, sont habillés de costumes multicolores chamarrés.
Leur musique, très écrite, très produite n’a que peu de rapport avec la véritable country music.
On y trouve parfois des traces de western-swing et de « crooning ».
Ils vont cependant influencer l’image des autres groupes qui s’inspirent de leur look, beaucoup plus gratifiant que les vêtements modestes des paysans.
Dans les années 1930 ils sont les premières stars du cinéma et de la chanson. A partir des années 50 ils passent de mode et si la country nashvillienne en conserve l’image il n’existe plus que sous la forme d’artistes locaux et nostalgiques comme Don Walser ou parodiques comme les Riders in the Sky.
Western Swing
Le Swing de l’ouest des Etats-Unis
Au Texas et en Oklahoma la musique hillbilly s’est très vite transformée en se mélangeant au Jazz des grands orchestres ainsi qu’à la musique mexicaine, au blues et aux chansons romantiques des grandes villes de l’Est.
Les texans inventent dans les années 1930 une orchestration plus lourde qu’on ne trouve dans aucune musique populaire blanche : batterie, cuivres et les deux premiers instruments électriques : la steel guitare et la guitare amplifiée.
La contrebasse est jouée en « slap », les musiciens improvisent des soli.
En 1941 les orchestres sont dissous à cause de la deuxième guerre mondiale.
Le style western swing continue cependant de se développer en Californie, près d’Hollywood.
Eclipsé par le rock’nroll qui est son fils légitime, il réapparaît dans les années 70 avec Asleep at the Wheel et Commander Cody and his lost planet airmen. Dans les années 90, modernisé et alourdi il bénéficie à Nashville de la mode du line dance et se retrouve interprété aujourd’hui avec finesse et fidélité par Dave Stuckey, le Hot Club of Cowtown et les Lucky Stars.
Bluegrass
La musique de l’Etat de l’herbe bleue
Dans l’Etat du Kentucky, vers 1945, un mandoliniste nommé Bill Monroe déteste le western-swing. Il estime que le Hillbilly doit être joué plus près de la tradition.
Sans s’en rendre compte il va moderniser Old-Time en le transformant en une musique virtuose et très rigoureuse à laquelle il donne le nom de musique du Kentucky : la musique bluegrass.
Le Bluegrass est exclusivement acoustique, sur des instruments à cordes. Il comporte des harmonies vocales sur quatre voix très sophistiquées.
C’est une musique de groupe où tous les participants sont à égalité. Les morceaux sont ceux du répertoire Old-Time interprétés avec une fougue et une tension inédite.
Dans les années 70, avec le folk boom il sort de son influence régionale et devient une pratique mondiale, minoritaire par le volume mais vécue passionnément. La seconde génération est composée de virtuoses : Ricky Skaggs, Bela Fleck, Jerry Douglas, Alison Krauss. Le style s’est diversifié, mélodiquement enrichi et a su capter un public souvent réticent à d’autres formes de country music.
Honky Tonk
La musique des bars mal famés
Au lendemain de la guerre beaucoup de gens des campagnes sont partis travailler en ville.
Leur moral n’est pas brillant. Ils découvrent une autre forme de solitude.
Les grands orchestres du western-swing ont des problèmes de concurrence avec les Juke box et les disques.
Des groupes de dimension plus réduite et modernisés s’organisent derrière un chanteur.
La rythmique est plus lourde, on privilégie les instruments électriques et on abandonne le swing pour se concentrer sur des chansons tristes et amères, des histoires d’amour qui finissent mal, des thèmes dépressifs.
Les musiciens s’effacent au profit de chanteurs tourmentés à l’expression très maniérée.
C’est le genre dominant des années 50 aux années 70 où il se diluera dans le Nashville sound.
Hillbilly Boogie
Le Boogie joué par des groupes hillbilly
Alors qu’une partie des groupes country sombre dans le pessimisme de la musique Honky Tonk d’autres musiciens transposent sur leurs instruments à cordes les mélodies répétitives et obsessionnelles du Boogie Woogie inventé par les noirs au piano.
C’est une musique de danse qui plait beaucoup aux jeunes et qui favorise l’émergence de guitaristes solistes de haut niveau tels que Joe Maphis, Arthur Smith, Merle Travis.
Hillbilly Rock
L’héritage direct du Hillbilly-Boogie
C’est une forme tardive (1954) de Hillbilly-Boogie débarrassée des instruments les plus traditionnels (fiddle, steel) et qui se restreint sur trois dominantes : un vocal assuré par un chanteur charismatique, une emphase de la section rythmique (slap et boom chicka accentués) ; Une guitare électrique soliste claire et puissante qui efface les autres instruments ...
C’est une musique sèche, qui claque et qui inquiète beaucoup les adultes.
Elle semble naître à Memphis dans les studios Sun.
Elvis Presley est le premier et le plus célèbre chanteur de Rock and Hillbilly, de Rockabilly
A l’origine de développements très éloignés de la country music traditionnelle, tels que le British rockabilly des années 70 (Crazy cavan) ou le Psychobilly des années 80, il est toujours présent de façon plus ou moins sous jacente, par l’image, le son des guitares lead, la fameuse telecaster au son clair et des artistes du mainstream comme Marty Stuart ou plus confidentiels et authentiques comme Deke Dickerson.
Le Nashville Sound
Au début des années 1960 la ville où se concentrent les compagnies de disques, les studios d’enregistrement et les salles de concert « country » est en crise.
Les jeunes écoutent et achètent surtout du rock’n’roll .
Pour mieux vendre la country les patrons des studios vont gommer toutes les traces de musique traditionnelle. On remplace le fiddle par des formations symphoniques, des choristes « pop » et des artistes sans accents du sud enregistrent une musique propre et aseptisée diffusée sur toutes les radios et les télévisions.
Le Honky Tonk est le seul genre qui réussit à survivre péniblement.
Le bluegrass a presque complètement disparu.
Ce son très doux et très sucré c’est le Nashville Sound.
Il inspire énormément la variété française des années 1970.
Le Newgrass et le Folk boom
Au début des années 1970, de jeunes musiciens souvent issus des grandes villes de l’Est, utilisent la formule vocale et instrumentale du bluegrass pour interpréter d’autres styles de musiques : jazz rock, pop, expérimental.
Certains restent encore liés à la tradition (on arrange autrement des standards ) d’autres s’aventurent vers de la pure création.
Tous sont des virtuoses originaux mais le genre ne rencontre qu’un succès public très limité : les musiciens sont souvent les seuls à les apprécier.
D’autres jeunes gens de l’Est vont utiliser la musique Old-Time comme support pour des chansons engagées politiquement. Ils s’opposent à la guerre du Vietnam et au racisme.
Cette explosion musicale, surtout portée sur les textes, gagne tous les pays occidentaux.
On oublie d’où vient cette musique, on lui donne un nom générique vague : le folk.
Country Rock et Rock Sudiste
En opposition au Nashville Sound, considéré comme une musique de « vieux », sensibles à la musique pop-rock des années 1970, de jeunes blancs du sud vont mêler aux mélodies et aux rythmes traditionnels des éléments modernes : guitares saturées, percussions amplifiées.
Lynyrd Skynyrd, Creendence ou Ten years afters ont illustré avec fougue ce mouvement.
New Country
Le Nashville Sound, après avoir mis l’accent dans les années 1960 -70 sur la douceur opère dans les années 1990 un virage brutal : il intègre et reconnaît le Rock Sudiste, développe une musique ultra commerciale très rythmée et sans finesse, destinée à la danse et à un public jeune.
Il se vend plus de disques de New Country que de Rap aux États-Unis.
1970 : la country rapporte 200 millions de dollars par an.
1990 : la country rapporte 1 milliard de dollars par an.
1997 : la country rapporte 2 milliards de dollars par an.
Chaque semaine 70 millions d’américains se branchent sur une radio country contre 50 millions pour les radios pop-rock.
Nashville qui contrôle toujours la production des artistes lance les groupes comme ceux de la star academy : un an ou deux de durée de vie, sélection non pas sur la voix ou la technique instrumentale mais sur photo : le public du début des années 2000 commence à se lasser et revient parfois à des genres plus anciens qui connaissent une renaissance.
La diffusion mondiale de la country music lui permet de toucher de nouveaux auditeurs et le public se rajeunit considérablement, souvent en relation avec l’explosion du courant de line dancing.