Anthis

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    Anthis a donné une réputation à Jordan dans Plymouth Road Runner 1971   
    Salut à tous !
     
    Je vous présente ma dernière charrette, dans mon garage depuis le début de l'année. Un coup de folie qui m'a valu des mois d'angoisse donc je savoure chaque moment que je passe avec.
     
    Ca commençait presque comme une histoire à la Comet72

    Une connaissance qui me met au parfum concernant une authentique 'Cuda 340 de 1970 dont un gars du Nord se séparerait. Une espèce de licorne quasi à ma portée. Un "projet" qui a été avorté - faute de moyens - mais une excellente base, complète. Dans le même laps de temps, un abonné de ma chaine se montre très intéressé par ma Skylark alors que je viens à peine de terminer les travaux de fiabilisation. Je reçois des photos, des infos de la 'Cuda. Le projet m'emballe de plus en plus. Les planètes s'alignent. Combien de fois dans ma vie j'aurais ce genre d'opportunités, avant même qu'une armée d'acheteurs Leboncoin ne débarque ? J'ai vendu la Skylark puis je suis allé voir la 'Cuda............ bien moins saine que prévue avec une énorme liste de défauts. Pour couronner le tout, elle ne démarrait plus et je me suis tapé un méga mal de crane et des nausées en quittant la voiture. Comme si Christine ne voulait pas de moi.
     
    Me voilà bien con sans ma Skylark.
     
    Je me remets alors gentiment en quête d'une Mopar. J'oublie les 'Cuda hors de ma portée financièrement. Si on peut faire de bonnes affaires pour pas mal de modèles en Amérique du Nord, c'est pas le cas des muscle cars Mopar et encore moins des 'Cuda où la moindre épave ne part pas sous les 20k. J'oublie définitivement ce modèle et revient à ce que j'ai failli acheter il y a quelques années : une Plymouth Satellite '71-'72. J'adore le fuselage look, les proportions de gros coupé, les blocs Mopar encore en forme (surtout en 1971), les habitacles kitsch. C'est pas donné non plus mais en quittant les gros sites d'annonces américains, en furetant sur Craigslist et quelques groupes Facebook US spécialisés Mopar, je m'aperçois que la cote est encore raisonnable et qu'avec un peu de patience, je pourrais même viser une Road Runner dans un bon jus.
     
    Je vous dis pas ma tronche quand j'aperçois cette '71 "blue on blue" toute d'origine avec sa peinture d'époque cramée par le soleil ! Un véritable survivor comme je les aime. Des teintes typiques Mopar de la période, un bon gros 383 High Perf avec gamelle, carbu, admission, culasses, cache culbu, collecteurs, jantes Rallye d'origine ! Et des options sympa comme l'assistance de frein, les disques avant, l'autoradio (AM, dommage) et la clim. La voiture est saine (origine Californie) et roule correctement... mais située dans le trou du c** de l'Oklahoma. Le temps que je cherche quelqu'un pour aller la voir, elle est vendue. SHIT.
     
    Une semaine plus tard, je la voie réapparaître sur un des groupes Facebook que je suivais. Un "flipper" l'a acheté un prix indescent pour la revendre aussitôt. Ceci dit, elle est toujours intéressante et le nouveau proprio partage de meilleures photos qui me permettent de mieux me rendre compte du potentiel. Il est aussi bien plus réactif que l'ancien vendeur. Ni une, ni deux, je me rappelle d'un contact qui vit dans le Texas voisin. Il est dispo le weekend qui vient et cale un rdv avec le vendeur.... Pfiou ! J'ai la boule au ventre. Cette Road Runner sent très bon et d'autres membres du groupe Facebook se montrent très intéressés. La plupart est freiné par la distance. Le vendeur honorera t-il le RDV ou est ce que le premier redneck avec du cash raflera la mise avant ? Finalement, personne n'a pu se déplacer avant et mon contact me confirme par visio l'état espéré. DEAL !
     
    Seule ombre au tableau : une erreur d'un chiffre sur le VIN inscrit sur la carte grise. L'ancien proprio n'avait pas fait la correction mais ça devait être une broutille. Sauf que... COVID ! La DMV ne reçoit plus que sur RDV et ça a été un ping pong de 2 mois pour trouver une solution avant que la voiture ne quitte le port américain avec des papiers en règle. 2 mois de montagnes russes, à croire qu'on est sur la bonne voie mais qu'en fait non... et pendant tout ce temps, se débrouiller pour que le vendeur puis le transitaire la stockent quelques jours sans me facturer, organiser le transport entre les deux. S'apercevoir que mon transitaire a quand même réussi à faire embarquer ma voiture qui doit arriver dans quelques jours au port français... mais que personne ne la trouve sur place. 24 heures d'inconnu puis un coût de fil du transitaire qui vient de réaliser que ma Plymouth était bloquée aux douanes US, et stockée chez eux depuis tout ce temps. J'ai eu ma dose de stress.
     
    Finalement, le title est arrivé corrigé et la voiture a enfin pu embarquer. Ce n'est que quand j'ai eu la voiture en face de moi que j'ai enfin pu reprendre ma respiration, après des semaines d'apnée. Elle est comme je l'espérais et ne révèle aucune mauvaise surprise. ça en valait bien la peine !
     
    Elle est livrée au boulot et après un checkup sur un pont, un contrôle des niveaux, un plein et un tour du paté de maison, je tente les 20 kms jusqu'à la maison. 20 kms où tu oscilles entre excitation et envie de changer de caleçon, surtout quand il fait nuit (hiver) et qu'il pleut des trombes (hiver). Point positif : l'éclairage est 100% fonctionnel et toutes les jauges s'animent. Sans jamais dépasser les 70, elle ronronne et tous les indicateurs sont au vert. On sent que le 383 en veut... j'ai jamais senti autant de vigueur en écrasant l'accélérateur d'un tiers. La pluie et les vieux pneus me rappellent vite à l'ordre.
     
    Je débarque à la maison fiero, actionnant le "beep beep"... et je coupe le moteur. Pourquoi j'ai coupé le moteur?! Au moment où je l'ai fait, j'ai senti que c'était une connerie. Et ça loupe pas... impossible de la faire repartir. Je me tape une méga sauce et capitule. Résultat : elle aura passé sa première nuit dehors sous la pluie. Le lendemain, elle démarre difficilement et je suis obligé de gaver le carbu à fond pour qu'elle tienne le ralenti et atteigne difficilement le garage. Qu'importe. Elle est maintenant au chaud et je vais la bichonner.
     
    Je pars donc sur une bonne grosse révision (fluides - filtres - allumage - carbu - durites - elec) que je vais seulement reprendre dans les jours à venir; faute de temps (mon daily m'en a aussi beaucoup pris) et de budget (les imprévus admin US ont occasionné quelques rallonges). Dernière boulette en date qui me retarde : vis de cache culbu pétée dans la culasse puis forêt (renforcé) pété au milieu de la vis (une bonne journéeeeee). Je la confie à un pro à la rentrée, avant d'entamer plus ma culasse.
     
    Puis ce sera traitement antirouille préventif avant de lui refaire une peinture complète plus tard.
     
    Plutôt très content de cette Road Runner donc. En en faisant le tour, j'ai pu voir à quel point elle était saine, la vieille peinture ne cachant pas les défauts et constater que des travaux de fiabilisation avaient déjà été entrepris.
     
    Voilà pour l'aventure ! Place aux photos.
     

     
    Ma dernière œuvre d'art...